Alors que la ville goûtait un calme relatif, auquel elle n'avait pas eu le droit depuis plusieurs semaines, l'alerte retentit, les orques revenaient.
Les curieux qui se trouvaient près de la porte Est purent voir que l'attaque ne venait que d'un seul orque. Celui ci s'entretint avec le soldat Faelar. Puis il fit demi tour suivi par une petite troupe d'aventuriers dont le soldat avec qui il avait discuté.
Quelques heures plus tard, à la tombé de la nuit, une partie du groupe revint en toute hâte. L'alarme était à nouveau donnée. Le temps s'écoula lentement, les secondes semblaient des heures, rien ne venait. On dit que l'attente est parfois pire que l'action, dans ce cas on pouvait s'en rendre compte, les nerfs des soldats étaient soumis à rude épreuve.
Après deux heures, c'est finalement le reste du groupe d'aventurier qui s'avança vers la porte. Tous étaient en mauvais état mais un plus que les autres. Un jeune exilé arrivé il y a peu et vêtu tout de noir. Il fut conduit au temple immédiatement.
Au petit matin le père Tuckly sortit du temple, la mine fatiguée, les yeux noirs. Il était suivi du soldat Faelar, d’un vieil homme noir et d'un jeune homme chapeauté. Mais l'homme habillé en noir ne sortit pas. Le père Tuckly prononça alors ces mots à l'assistance des curieux.
"A ceux qui méprisent les exilés. Voici le soldat Faelar qui a gravement blessé le chef de nos adversaires. L'homme qui se trouve dans ce temple était lui aussi un exilé, il a perdu la vie en se sacrifiant pour notre cité et pour ses habitants. Exilés comme natifs, nous sommes tous Cassandrins et nous ne survivrons pas en nous méfiant les uns des autres."
Le prêtre retourna alors dans le temple laissant la foule à ses murmures. L'argument du prêtre toucha les moins haineux envers les exilés. Les autres se rappelèrent entre eux qu'après tout cette guerre n'aurait jamais eu lieu sans les exilés. Qu'ils meurent pour réparer leurs erreurs n'est ce pas la moindre des choses ?