Hiroko semble avoir disparue de l’enceinte du Temple, et personne n’est en mesure de dire ce qu’il est advenu d’elle.
A quelques lieux de là, non loin d’une gigantesque cascade, une ombre évolue lentement sous la lueur des étoiles, semblant danser sur les rochers qui surplombent la rivière aux flots purs et limpides.
Auréolée d’une myriade de petites gouttes d’eau qui étincellent sous la clarté de la lune comme autant de lucioles, la silhouette fait de grands gestes, silencieusement, comme si elle affrontait quelque créature invisible; son corps ondule comme le serpent parmi les fougères, se détend comme celui d’un félin bondissant, ses mains fendent l’air aussi vivement que le vol de l’hirondelle…
Vision curieuse et envoûtante, l’étrange créature ne cesse sa stupéfiante démonstration qu’au petit matin, lorsqu’elle s’assoit en tailleur sur une énorme pierre, sans un bruit, immobile.