- Citation :
- Nom du compte joueur : Laath-Othal
Nom du perso : Delia Lanthaloran
Race : Elfe Sylvain
Age : 120 ans
Religion : Sylvanus
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Seul l'avenir nous le dira... Sachez qu'elle suit la voie des armes.
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Arc long
Traits de Caractère : Dynamique, enjouée et impulsive... Peu encline à la réflexion.
Description physique : Peau cuivrée et yeux verts en amande. Cheveux relevés en chignon, maintenu par deux petites flèches.
Un petit gabarit, même pour une elfe. La démarche chaloupée de cette belle plante ferait presque oublier la boule de nerfs qui se cache dans ce petit corps. Hormis sa coupe de cheveux et une corpulence un peu plus faible, elle est le portrait tout craché de sa soeur Serindya...
Delia bondissait de branches en branches... Ah, quel plaisir que de sentir les feuilles frôler son visage.
Tous ses amis étaient là, autour d’elle... Qui se faufilant de bosquet en buisson, qui rampant sur la mousse épaisse.
Du panorama que lui offrait le châtaigner séculaire où elle décida de faire une courte pose, le regard perçant de ses yeux en amande n’eut aucun mal à distinguer la démarche déterminée de sa sœur Serindya.
Pour un peu, elle se serait crue retombée en adolescence, participant à un quelconque jeu forestier et oubliant presque l’issue inévitablement funeste de cette folle cavalcade.
« LA MORT POUR LES INFIDELES » avait hurlé sa soeur... Il en serait donc ainsi. Serindya se trompait rarement et ses choix étaient guidés par Sylvanus. C’est tout ce qui importait à Delia.
La Mort, les humains la virent de près cette nuit là... Déjà pourvus d’une espérance de vie plus que limitée, ceux-là ne profitèrent même pas du petit siècle que leur Dieux leur avaient accordé.
Son arc long à la main, Delia s’élança dans le vide... et déjà les premières flèches quittaient leur carquois.
Les deux lourdauds en charge du second tour de garde s’effondraient dans un gargouillis, la gorge transpercée, avant même que Delia n’eût atterri gracieusement sur l’épais tapis de mousse.
Alors qu’elle encochait un nouveau trait mortel, une main vigoureuse la pris par l’épaule :
« N’oublie pas le plan, Delia. Pas d’acte inconsidéré... » murmura Serindya.
Décidément... que ferait-elle sans sa soeur ? Elle était sa meilleure amie, quelquefois même sa conscience.
Delia avait hérité de leur père son tempérament fougueux, avec en plus cette facheuse tendance à agir avant de réfléchir... C'est tellement ennuyeux de réfléchir pendant des heures...
Tout naturellement, cette prédisposition à compenser une légère paresse intellectuelle par une hyperactivité physique avait conduit Delia sur les traces de son père.
La voie des armes était toute tracée devant elle. Aux autres la réflexion et les palabres.
Et ce soir, comme en de trop rares occasions, Serindya avait finalement compris que ces humains ne comprendraient jamais que la manière forte.
Bon, il avait fallu qu'un Dieu lui souffle l'évidence de cette décision - mieux vaut tard que jamais.
"Merci Sylvanus !" cria-t-elle, alors que les elfes investissaient le camp des humains.
...
Le fuyard chevauchait à bride abattue... L’imbécile... A cheval dans une forêt aussi dense. Autant se mettre carrément un coup de masse sur la tête, songeait-elle.
La course-poursuite fut brève, d’autant que les buissons semblaient s’écarter au passage des deux jumelles lancées à ses trousses – encore un mystère sur lequel il était bien trop fatigant de méditer – et qu’il se dirigeait vers la cascade.
Alors que Delia encochait une flèche, bien décidée à mettre un terme rapide à la courte vie de cet envahisseur, Serindya fut la plus rapide. Déjà elle chargeait l’infidèle... et plongeait avec lui dans le vide.
Le temps sembla se figer devant Delia, un silence de mort s’abattit sur la forêt. Durant quelques instants, les embruns de la cascade en contrebas restèrent suspendus dans les airs, maintenus par quelques fils invisibles.
Telle une panthère, l’elfe s’élança vers sa sœur...
Le temps reprit son cours bien trop tôt, « si seulement il avait attendu un peu plus... » se surprit-elle à murmurer, alors qu’elle tombait, elle aussi, du haut de la falaise.
...
Un goût de sel... Du sable plein la bouche... Delia se contenta de sourire lorsque Serindya, après l’avoir retournée sur le dos, lui asséna un réprobateur : « Je croyais avoir dit : pas d’acte inconsidéré ».