Explosion dans les mines

*Le sol gronde, des explosions asourdissantes se font entendre dans les mines que les citoyens appelent Gundakar*

La quiétude a été troublée, la terre va se venger pour protéger ses habitants.

Des blocs entiers de roches s'effritent et viennent se briser en contrebas dans le canyon, et on entend un bruit sourd et rocailleux à l'intérieur des mines. Des flèches sifflent à qui ne montrent pas patte blanche.

La terre vengera les siens, par le sang s'il le faut....

[HRP](Pour ceux présents, j'essaie désespérement de me reco, mais une transition m'est fatal apparemment -.-.
Vous pouvez raconter ici ce que vous avez vécu
Pour toute personne désirant aller dans les mines, à vos risques et périls, sachez que vous avez pu entendre ces "explosions" de Cassandre, et qu'à moins d'avoir 4 en Sagesse, vous y risquer relève de la folie pure. Et avec les conséquences qui vont avec.)

Nombre de messages : 37 Age : 38 Date d'inscription : 25/08/2007

Ce qui devait être une simple expédition à la recherche de quelques pierreries et autres babioles des profondeurs avait tourné à la véritable lutte pour survivre.

Parti en solitaire, Warren, confiant de ces compétences, avait entreprit de vider consciencieusement les réserves des gnomes jusqu'à ce que l'un d'eux, sans doute appelé par un besoin naturel et impérieux, décide de quitter son poste pour fatalement se présenter devant le coffre que Warren allégeait de son contenu. Imbu de lui même, Warren décida d'engager le combat plutôt que de recourir à son domaine d'excellence, la fuite...

La rixe ne manqua évidement pas d'attirer l'attention des gnomes en faction aux alentours mais également l'attention d'autres étrangers à ce domaine souterrain. Une étrange femme cornue maniant une lourde hache et un barde aux intentions douteuses se mêlèrent à la curée. Le résultat fut sans équivoque une victoire des trois envahisseurs regroupé par les nécessités du moment. Toutefois, la victoire ne fut pas sans contrepartie, Warren récolta une plaie à l'aine, le barde se redressa claudiquant et la cornue se retrouva avec une entaille au niveau de l'épaule. Heureusement pour eux la rixe ayant appelé au combat tout les gnomes environnant, personne ne fut en mesure de donner l'alarme. Et ce battement leurs offrit le temps de panser leurs plaies respectives.

Le retour se révêla dans sa première partie aisé, Warren ouvrant la marche et prévenant au fur et à mesure des dangers. Le groupe évita ainsi plusieurs patrouilles avant de se retrouver devant un groupe bloquant sans échappatoire le passage. Le groupe engagea alors le combat et une fois encore réussi à réduire au silence les autochtones. Alors qu'il abordait le dernier coudes avant de rejoindre les salles extérieurs, deux gnomes tombèrent nez à nez avec le groupe. La surprise aidant, l'un des deux réussit à fuir sonnant alors le glas de la victoire absolu du groupe de pilleurs.

En réponse aux alarmes, la terre se mit à trembler, au diapason des rotules de Warren. Ce fut ainsi au pas de course que le groupe quitta les cavernes, et cela sous une pluie battante de flèches et autres projectiles, alors même que la grotte résonnait d'un fracas jusqu'alors inconnu en ces lieux de calme...mortel.

Nombre de messages : 207 Age : 40 Date d'inscription : 05/08/2007

Elle jubilait… L’odeur cuivrée et entêtante du sang, les cris d’agonie résonnant au cœur de ces sombres galeries telle une douce mélopée, l’adrénaline qui battait à ses tempes et qui faisait frémir chacun de ses membres; oui, la situation avait assurément tout pour lui plaire.

Si elle avait été dans un premier temps frustrée et excédée par l’apparition d’un barde à l’allure fluette et à la langue bien trop pendue (qu’elle lui aurait bien arraché avec le plus grand plaisir d’ailleurs), la jeune femme n’avait pas tardé à trouver ce qu’elle était venue chercher au cœur de ces mines obscures et humides. Le combat, les rixes et le sang. Car le duo que tout opposait avait fini par tomber sur un individu qui avait eu l’idée ingénieuse de tout mettre en œuvre pour alléger les habitants de Gundakar de leurs breloques et autres pierreries sans valeur. Le voleur de pacotille devait avoir été surpris dans ses pérégrinations puisqu’il était pris d’assaut par une petite troupe de gnomes en furie.

Le sang de la « cornue » ne fit qu’un tour, et c’est en poussant un effroyable hurlement mêlant impatience et satisfaction qu’elle se jeta dans la mêlée, une joie macabre étirant ses lèvres en un rictus sanguinaire. Bien loin d’elle l’idée de secourir le tire-laine -il aurait pu succomber à l’assaut sans qu’elle n’en éprouve le moindre remord- mais manquer une si belle occasion de faire couler le sang aurait été indigne d’une fille du Maître de toutes les armes. Sa lourde hache ne se fit pas prier, s’élevant et s’abattant sans répit, tranchant, débitant, éviscérant et faisant jaillir ce liquide rouge si envoûtant… et si chaud. Le jeune femme s’acharnait encore sur le cadavre horriblement mutilé de sa dernière victime, les yeux révulsés, un filet de salive apparaissant à la commissure de ses lèvres, lorsqu’elle constata avec une certaine surprise que l’échauffourée était déjà terminée… Tout cela avait été trop bref… Elle commençait tout juste à éprouver les premières jouissances de ces ébats sanglants, presque charnels. L’expression des corps… de la rage… de l’acier…

Tandis que ses deux compagnons de fortune (les Dieux devaient avoir pitié d’eux pour qu’ils n’aient pas succombé sous les lames des gnomes, frêles comme ils l’étaient) tergiversaient quand au meilleur moyen de quitter les lieux, la jeune femme gardait le silence, bandant superficiellement une estafilade qui lui lançait l’épaule à l‘aide d’un vieux morceau de tissu sale. Une fois encore, elle se sentit frustrée de n’avoir pratiquement plus aucun souvenir de la bataille qui venait tout juste d’avoir lieu, comme si, à son terme, elle était sortie d’un état latent, qu’elle avait réintégré son enveloppe charnelle. La blessure en était la preuve formelle: elle ressentait la douleur maintenant que la fièvre du combat était retombée; mais lorsqu’elle faisait s’abattre la mort et la destruction sur ses proies, plus rien ne semblait compter et toute sensation s’échappait de son corps, jusqu’à la douleur… Était-il possible d’approfondir cette formidable vigueur? Existait-il un moyen d’en prolonger les effets; de les maîtriser? Voilà une piste intéressante à exploiter, et ce sans tarder.

Elle abandonna là ses pensées pour constater que les deux mâles qui l’accompagnait avaient finalement décidé de quitter les lieux en toute discrétion. Lâches et incapables… voilà ce qu’ils étaient. Combattre était la seule voie un tant soit peu honorable et épanouissante. Mais ils refusèrent de se tailler un passage par les armes vers la sortie. Au contraire, ils allèrent jusqu’à l’inviter à boire une gorgée d’un breuvage de sorcière sensé les dissimuler aux regards des habitants des lieux! De quel droit se permettaient-ils de lui parler sur ce ton? N'était-elle pas celle qui décidait de tout? N'était-ce pas elle qui faisait tout, organisait tout, choisissait tout? Ils sortaient finalement de leur inertie, ou quoi?! Au terme d’une brève mais houleuse discussion, ce fut à contrecoeur qu’elle les imita et qu‘ils se mirent en quête de la sortie. Il y eut, le Pillard en soit loué, encore du sang et des tripes. Mais la situation ne tarda pas à s’envenimer lorsqu’ils furent repérés et pris en chasse sous une pluie battante de pierres et de flèches. Mais la démente souriait…

Car elle avait beau remettre un combat à plus tard, cette course effrénée ne pouvait signifier qu’une seule chose: les terres d’Almirande allaient connaître la guerre, et sa hache sacrifiera encore de nombreuses âmes au nom du Seigneur de guerre. Son mince sourire se fendit en une grimace carnassière, et elle éclata d’un rire empreint de folie sous les yeux stupéfaits de ses deux infortunés acolytes, les projectiles mordants sifflant à leurs oreilles…

» Un cadavre dans l'eau?