Entrainement de la population.

Un spectacle originale marque ces temps ci le réveil de Cassandre.
Une horde de villageois essouflés faisait en courant le tour de la ville, de petites sacoches emplies de sables entourant leurs poignets et leurs chevilles.

Un guerrier imposant courait devant eux provoquant et se moquant de tous ceux qui ne faisaient pas l'exercice de tous leur coeur, les poussant dans leurs derniers retranchements.

Sitot la course finie, les villageois suivant l'entrainement se voient accorder une trentaine de minutes de pause, pendant laquelle ils peuvent se délasser puis boire et manger quelque peu.

Suite à cela, ils sont de nouveaux réunis sur la place publique, ou le Maitre d'arme leur fait faire plusieurs exercices d'assouplissement.

Puis, il les divise en groupe de travail. Tel groupe s'entrainant un jour au maniement de l'épée, frappant avec des lames d'acier sur des quintaines qui tronent au milieu de la place, ou luttant un contre un avec des lames d'entrainement.
Le tempusien passe parmi eux, sévère, et corrigeant les erreurs assez sèchement, mais malgré tout jamais avare de conseil.

Un autre groupe s'entraine à manier la lance, et un troisième manie l'arc.

Les groupes tournent, étudiant une discipline un jour, puis une autre le suivant.

Keira dubitative voit les pauvres villageois s'entrainer... Elle se souvient avec effroi avoir dit qu'elle aimerait bien suivre les leçons du maitre d'arme... Elle se réjouit de ne point l'avoir recroisée et d'avoir ainsi échappée à cette torture.

On peut voir parmis les élèves,
Un homme assidu,
pour lui pas de trève,
Même si chapeauté et élégamment vétu.

Il suit un à un les ordres du maître d'armes,
Acquiessant à chacune des paroles,
Lui ne bronche pas quand d'autres fondent en larmes,
Gardant toujours son air frivole.

A la fin de l'entrainnement il vient voir l'homme,
et lui dit ces quelques mots en somme.
"Pourriez vous cher maitre faire de moi un duelliste confirmé?
Je connais déjà les parades et contre-parades et autre ripostes composées."

Il attendit alors la réponse,
Sans bouger d'une once.

L'entrainement de la population se poursuit, se complique même.

Alors que la condition physique des "miliciens" s'améliorent, les épreuves se font plus dures, plus éprouvantes.

On force désormais les villageois à courir en armure de cuir cloutées, voir en cottes de maille, alors que les poids sur leurs poignets y sont toujours fixés, pour leur permettre de renforcer les bras qui seront consacrés au maniement de l'épée ou du bouclier.

On leur laisse toujours une pause pour récupérer un peu de la course et manger, puis de nouveau les luttes reprennent, mais cette fois, on commence à faire une distinction entre les élèves en fonction de leur talent. Tout élève plus ou moins talentueux est confronté à deux adversaires désormais, tant pour l'apprendre à puiser ses forces dans ses ultimes retranchement, à se défendre face à des adversaires en sureffectif, que pour apprendre aux attaquants à oeuvrer de concert pour vaincre un opposant plus doué qu'eux, pris séparemment.

Le maitre d'arme explique avec patience l'intérêt du procédé à ceux qu'il forme, leur faisant remarquer que rien ne leur garantit qu'il ne devront faire face qu'à un seul orc, qu'il est possible qu'ils aient à se battre contre deux ou plus d'entre eux, mais qu'il est également possible qu'ils oeuvrent par pair pour abattre les peaux vertes.

Outre l'entrainement quasi-individuel aux armes, le tempusien renforce l'esprit de corps des villageois, les contraignant à se réunir, à travailler ensemble leurs exercices qu'il leur impose. Il leur apprend à reconnaitre les sonneries de corps, et les principales formations militaires.
Avec des batons longs en guise de lance et des boucliers et des lames d'exercices en bois pour leurs assaillants, il apprend aux villageois les principales formations martiales, la tortue, le cercle, la ligne de bouclier. Il leur enseigne comment placer leurs lances pour arrêter une charge sans se découvrir.
Comment le premier rang des porteurs de boucliers armés d'épées doit frapper les adversaires qui sont venus s'embrocher sur les lances des soldats du deuxième rangs.

Réunissant quelques archers à qui il confie des flèches chapeautées de petit sac de sable, avec une tête ronde, il les fait tirer sur les villageois "protégés" derrière leurs formations de bouclier.

Les flèches sécuritaires ne peuvent pas percer les chairs, ni même briser des os, mais il n'est pas rare que certaines personnes soient couvertes de bleus, ou prisent de légers vertiges après certains impacts particulièrement rudes.

Les femmes sont tout autant admises que les hommes sur le terrain d'exercice, et certains des enfants les plus âgés se voient enseignés le maniement de l'arc court si leurs parents ont donné leur accord.


Le Maitre d'arme n'est pas en reste, et n'hésite pas non plus à s'exposer, souvent, il est vu en train de s'exercer lui aussi avec le jeune homme qui en a fait la demande personnelle, ou bien il ordonne à plusieurs villageois de l'attaquer, par grappe, affrontant cinq ou six hommes à la fois, récomponsant d'une pièce ceux qui parviennent à le toucher.

Le reste du temps, il surveille chaque "groupe" d'entrainement.

Se voyant ainsi récompensé,
Il n'a cesse de s'entrainner,
Un soir
avec faelar

Il propose un duel courtois,
pas de mort cela de soi,
Il prend le dessus sur son adversaire,
qui dans un premier temps pour lui plaire,

Lui avait accordé un combat sans sort,
Faelar ne se laissa pas pour mort,

Ils remirent ça à la méthode du prètre,
Qui d'un sort ou deux s'approcha des dieux,
Batard à la main il me montre qui est le maitre,
Rapière dégainée, je tente quelques gestes audacieux.

Nous finirent tous les deux épuisés,
l'herbe nous piquant le nez,
Heureux de se débat corporel,
Et de cet entrainement non formel.

De nouvelles séances d'entrainement ont pu être observé ces derniers jours, en effet, les villageois se sont entrainés à évacuer les remparts, au moyen de cordes lisses qui y étaient fixés tandis qu'un rang d'archer au sol, couvrait leur fuite.

On les a vu travailler des mouvements de retraitre, rang par rang, de sorte qu'ils sachent se replier de façon organisée, en couvrant la fuite des leurs.

Peu à peu, les villageois qui viennent s'entrainer réellement régulièrement commencent à acquérir une musculature et une condition physique de guerrier.

Certes, ils n'ont pas encore des réflexes fulgurants, mais leur corps commence à prendre en compte l'entrainement subit.

L'entrainement de "troupe" est de plus en plus privilégié sur l'entrainement individuel. Les assauts menés contre les formations, bien que toujours réalisés avec des armes en bois, sont de plus en plus rudes.

Le maitre d'arme semble décidé à éprouver la valeur de ses hommes dans des conditions difficiles.

L'entrainement semble être entré dans une nouvelle phase, plus dure, plus dangereuse, les combats et les luttes sont désormais menées avec des lames vives, le risque de blessure devenant bien réel avec les armes d'acier, néanmoins, les hommes se familiarisent avec le maniement au combat d'une véritable épée, et ne risquent plus d'être effrayés par celle ci quand ils se retrouveront en guerre.

Des cours leur sont également donnés pour leur apprendre à sutturer une blessure, et quelques soins de fortunes que les soldats doivent des fois prodiguer eux mêmes à leur compagnon sur le champ de bataille pour sauver leur vie.

Les techniques de déviation des coups sur l'armure sont aussi étudiés, afin que chaque homme connaisse les limites de l'armure qu'il porte, et la position qu'il devra adopter pour amortir un coup qu'il n'aura pu parer.

Les unités après avoir eu un entrainement global commencent désormais à se spécialiser.

La plus importante est composée des hommes chargé de tenir la formation, ce sont des lanciers, chacun protégé par un lourd pavois, armé également d'une épée pour trancher dans les ennemis qui se presseront sur la tortue quand les rangs centraux de la formation les harcèleront à coup de lance.

Une troupe mobile d'archers, équipés en sus de dagues, ou d'épées courtes.

Une compagnie d'épéiste, et de manieur de haches et de masses, relativement mobile, composée des villageois qui auront montré le plus de talent pour les combat.

Comment à son habitude, edward est à tous les entrainements défiant régulièreemnt l'un ou l'autre des participant qui se moquent de sa rapière.

Il se montre de plus en plus doué allant jusqu'à se battre avec le maitre d'arme.