Nom du compte joueur : axiala
Nom du perso : Unia
Race : Elfe de lune
Age : la vingtaine (correspondance en âge humain)
Alignement : chaotique neutre
Religion : Erevan Ileserë
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Roublard, peut être maître des ombres ou autre, selon le rp.
Arme de prédilection/domaines/école de magie : Rapière, Arc long
Trait de Caractère : Enjouée, curieuse, vive et joueuse parfois à la limite de l’insolence. Très observatrice, mais capable aussi d’observer une certaine réserve au point de paraître taciturne.
Description physique : de taille moyenne pour une elfe, sans être complètement banale elle se distingue par un regard vif et mobile et un visage plaisant. Ses cheveux sont noués en une sorte de chignon piqué d’une longue aiguille pouvant faire office d’arme au cas où…. Souple et agile, elle privilégie une mise pratique lui laissant tout le champ pour évoluer sans se voir entravée par une tenue compliquée.
force : 12
dext : 18
const : 12
inte : 14
sagesse : 10
char : 12
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Une enfant des rues comme il en existe tant dans les grandes villes de Féerune, enfants volés, vendus, achetés, fugueurs ou simplement abandonnés. Certain d'entre eux ne s'en souviennent même plus, ils vivent de rapines et différents trafiques, le plus souvent livrés à eux mêmes en bandes plus ou moins structurée, une sorte de vivier pour la pègre locale.
c'est ainsi que vécue Unia pendant de nombreuses années, dans les bas fonds de Baldur, se faufilant dans la foule pour couper une bourse ici, voler un mouchoir brodé un peu plus loin, attraper une pomme à l'étale d'un marchand ou simplement faire la manche.
Jusqu'au jour où elle fut prise la main dans le sac, elle s'était attaquée à plus malin qu'elle : l'homme en riant, un elfe au regard vif et perçant, l'entraina avec elle sans ménagement dans un coin de la ville qu'elle ne connaissait pas.
Du jour au lendemain elle se trouva séparée du reste de sa bande et mise au cachot pendant plusieurs jours dans l'incapacité de s'échapper, elle n'était visiblement pas dans les geôles de la garde.
Un matin la porte grinça et on la pria de sortir, elle fut menée devant une grosse femme à l'air peu aimable entourée d'une bande de gamins aux yeux brillants de curiosité se moquant d'elle, de sa mise crasseuse et de ses vêtements en piteux état, la traitant de "bleue".
Semblable en tout point a ces mêmes enfants des rues qu'elle connaissait, la seule différence résidait dans leur tenue : plus propres et plus soignés, ce détail excita la curiosité de la jeune elfe, elle n'était décidément pas dans les cachots de la caserne.
La grosse femme attrapa l'enfant et la plongea dans un baquet d'eau chaude où elle se retrouva décrassée sans ménagement sous les quolibets du groupe hilare et sous l’œil d’un homme attentif et discret, ce même elfe qui l’avait attrapée. Lui parti, resta avec la femme, celui qu’on surnomma "le maton", chargé de punir, d’évaluer et de former cette troupe de chiots encore indisciplinés. A sa grande surprise, elle fût nourrie et vêtue de propre.
On lui expliqua que désormais, elle travaillerait pour "eux", dans les quartiers bourgeois sans la possibilité de retourner dans les bas fonds. Finalement, les premières craintes passées, elle se serait crue au paradis malgré la menace du fouet si elle ne ramenait pas assez de butins tous les soirs.
Et sa vie de rapine reprit, égale à elle même ou presque, encadrée par la "Mama" qui savait être aussi sévère que tendre, un véritable cerbère pour les protéger des plus âgés qui passaient parfois.
De fils en aiguilles sa technique s'améliora, elle arrivait à passer inaperçue dans la foule pour détrousser les badauds, on la trouvait assez douée, son bagout amusait les passant tandis que ses petits camarades se chargeaient de leurs poches. Vive et à la fois précise dans le geste, on l'initia à l'ouverture des serrures, elle participa à des cambriolages pour se faufiler dans des endroits trop exigüe pour un adulte et ainsi leur ouvrir le passage, elle due, du même coup, se familiariser avec le mécanisme de pièges et l'art du camouflage. Sans être encore experte en la matière, vue son jeune âge, elle se débrouillait plutôt bien, du moins suffisamment pour qu'on la sollicite régulièrement. Ravie, elle vivait cela comme une sorte de promotion.
Se perfectionnant toujours d'avantage, ce n’était pour elle qu’une sorte défit où il fallait réussir à faire mieux et plus vite que les autres, une sorte d'émulation s'installait entre les enfants les poussant toujours à progresser, à se vanter de leurs prouesses.
La petite troupe se renouvelait, des nouveaux arrivaient, d'autres, devenus plus âgés, partaient rejoindre d'autres groupes pour d'autres activités.
La fuite n'était pas permise, tous en étaient conscient et ceux qui tentaient l'aventure étaient généralement rapidement retrouvés et se retrouvaient, au mieux, au cachot avec quelques coups de fouets pour leur faire passer l'envie de recommencer, les moins bons d’entre eux étaient généralement vendus. Cette simple éventualité les pétrifiait d’effroi et suffisait à leur redonner du cœur à l’ouvrage.
En tant qu'elfe, elle vit pas mal de ces enfants des rues passer, son sort finalement n'était pas pire qu'un autre, tout bien réfléchie elle était mieux ici que livrée à elle même dans la rue, au moins là, on lui offrait une perspective d'avenir même s'il était assez éloigné de ce que peuvent généralement espérer des parents pour leur enfant.
Les années passèrent, un petit groupe d'elfe du même âge se constitua qui lui permis de nouer les premiers véritables contacts, quoique succinct, avec sa culture et sa langue d'origine qu'elle avait presque oubliée. Elle prenait plaisir à s'exprimer en elfique, comme une sorte de bouffée d'air, de prétexte au rêve, elle se mit à vouer une sorte d'admiration pour cette race et cette culture qu'elle connaissait finalement si mal, aspirant finalement à autre chose. Mais dans l’immédiat, il lui fallait se plier aux règles et surtout, elle avait d’autre préoccupations : elle devait encadrer les plus jeunes avec l’aide des autres elfes depuis la disparition de "Mama", sa mère de substitution pendant tant d’année.
La seule personne dont la perte lui causa un véritable chagrin. Pendant un temps, elle fût l’ombre d’elle-même, perdue et seule, agissant comme un automate. Elle s’était bien faites des amitiés fortes parmi les autres elfes de son âge mais seule "Mama" savait la réconforter comme l’aurait fait une véritable mère. Elle l’a veilla jusqu'à son dernier souffle, serrant sa main dans la sienne lui suppliant de ne pas la laisser seule mais l’heure était venue pour la vieille femme de quitter ce bas monde. Elle expira calmement avec un dernier sourire tendre pour Unia et tous les autres enfants présents. C’est à cette période qu’elle se tourna vers la religion, toujours dans son désir de renouer vers ses racines elfiques, d’y trouver un réconfort, elle embrassa le culte d’Erevan Ileserë que lui firent découvrir certain de ses compagnons elfes.
Passée ses 16 ans (en comptant en âge humain), désormais trop âgée pour poursuivre avec le groupe d’enfants, la guilde à laquelle elle appartenait l’affecta à d’autres tâches. Toutes ces années passées ayant fait office d’école elle devait maintenant prouver sa valeur comme membre à part entière. Pour cela, on lui assigna un mentor, un elfe également, qu’elle devait suivre comme son ombre, l’observer, lui obéir en tout point. Elle vécue cette période comme une sorte de punition, regrettant ses compagnons passés, "Mama" et même " le maton", les jeux et la relative insouciance qu’elle y connue, soumise à cet homme taciturne et froid. C’était une sorte de période de test où on évaluait sa capacité à agir seule, se plier aux ordres sans rechigner, écouter et observer en restant discrète, elle devait préparer le terrain et réunir des informations le plus précisément possible pour en faire un rapport sans rien omettre. Gare à la calotte, ou pire, si elle commettait une erreur.
C’est ainsi que lors de ses longues séances de repérage elle se glissa dans une demeure sombre, espérant y trouver quelques raccourcis ou point de replis pour les membres de la guilde suite à une sortie. A sa grande surprise elle se retrouva nez à nez avec un homme, un érudit qui vivait là en reclus, depuis la mort de sa femme disait-il. Il l’accueillie le plus cordialement du monde alors même que la mise d’Unia ne laissait aucun doute sur ses activités : cordes, dagues, trousse à piège, outils de crochetage. Toute la panoplie du cambrioleur en goguette.
Elle resta là interdite et déstabilisée, déjà, il était rare qu’on la repère et encore plus rare qu’on lui fasse un tel accueil. Seulement l’homme se méprit sur un point, elle n’était pas là pour tuer même s’il semblait voir dans la mort une sorte de délivrance, elle ne la lui offrit pas, se contenta de quitter la place sans un mot.
A son grand désespoir, son "mentor", qu’elle finie par haïr se mit en tête d’en faire sa compagne qu’elle le veuille ou non, se montrait plus exigeant, plus dur, la pressait de ses avances mais sans encore commettre l’irréparable. Il ne pouvait se le permettre sans compromettre sa propre ascension dans la hiérarchie de la guilde, il était peu aimé mais efficace, parmi les lieutenants proche du chef.
Plus tard, intriguée par cet érudit et désireuse d’échapper aux avances de son mentor, elle revint le voir, il lui fit le même accueil, il semblait presque heureux de son retour, lui fit visiter son antre, il possédait une bibliothèque étonnamment bien garnie et lui proposa de partager son savoir avec elle. Etrangement, elle se laissa amadouer peut être à cause du calme reposant de cet homme et de ce petit singe juché sur son épaule. Depuis lors, elle revient régulièrement à l’insu de son mentor, elle devait être particulièrement discrète, c’est sa vie qui était en jeu si jamais elle se faisait prendre mais tous ce temps passé à se confondre avec les ombres et à fureter à l’affut du moindre trou où trouver refuge ou observer les allées et venues des cibles désignées lui avait permit de découvrir un tunnel oublié qui menait de la guilde à la rue en toute sécurité. C’est par ce chemin qu’elle se glissait hors de la guilde et échappait à la surveillance de son mentor pour rejoindre l’érudit. Grâce à lui, elle pût ainsi parfaire sa maîtrise de l’Elfique, elle se découvrie une passion pour les études : elle apprit le langage Gnome et Sylvestre. Sans parler couramment, elle se débrouillait assez pour se faire comprendre. Elle acquit aussi après de lui quelques connaissances en alchimie.
Le temps passa mais un jour ce fut le branle-bas de combat, toute la guilde était en effervescence, des cris, du brouhaha, des pas précipités et on ramena un corps ensanglanté dans la grande salle, un coup qui avait mal tourné, on ramenait le chef de la guilde à demi mort. Comme les autres, Unia vint voir de quoi il retournait, elle découvrit à sa grande stupéfaction que l’homme qui gisait là n’était autre que celui qui l’avait arraché étant enfant aux bas-fonds.
Une rumeur enfla parmi les membres de la guilde, le chef aurait été trahit, un traitre l’aurait vendu mais les suppositions ne purent aller plus loin, un violent fracas se fit entendre, la porte explosa pour laisser un flot d’assaillants envahir la place, une guilde rival qui profitait de l’occasion qu’elle avait provoquée.
Dans un regard échangé avec son mentor, Unia compris dans un éclair qu’il était le responsable de ce désastre, qu’il avait comploté avec une guilde rivale pour espérer prendre la tête de celle-ci. L’homme blêmie, comprit lui aussi, son visage se fit haineux, Unia représentait une trop grande menace à présent pour la laisser vivre. Profitant de la bousculade, elle se rua dans le passage oublié, il lui fallait faire vite. Tout d’abord prête à foncer vers le port pour embarquer sur le premier bateau en partance, elle se ravisa et tourna les talons pour rejoindre le vieil érudit, elle lui devait bien ça et puis elle échapperait plus facilement à ses éventuels poursuivants plus tard dans la nuit, minuit sonnait à peine.
Elle lui fit ses adieux, sans s’attarder, la gorge nouée, elle savait qu’il y avait très peu de chance pour qu’elle le revoit un jour, le vieil homme lui, ne sembla pas triste de cette séparation, il l’accueillit avec sérénité, lui souhaitant bonne chance avec toute la bienveillance qu’elle lui connaissait et lui offrit le petit singe en expliquant qu’il serait mieux avec elle qu’avec un vieux bonhomme qui n’aspirait qu’a en finir.
Une silhouette crasseuse et cassée en deux se glissa au détours d’une ruelle pour adopter une démarche boitillante et vacillante, avançant d’un pas lent et mal assuré, jouant d’une crécelle dans un rythme lugubre à la manière des lépreux ou des malades contagieux, un petit singe sur l’épaule, un maigre baluchon sur son dos. Unia prit la direction des quais pour s’embarquer au plus tôt et mettre un maximum de distance entre elle et son cher mentor. Elle se faufila sans peine sur un navire, abandonnant sa défroque de mendiant, se laissant porter par les flots .
Le voyage s’éternisa, tenaillée par la faim, elle risquait tôt ou tard de trahir sa présence dans ses allées et venues entre les cales et la réserve. Kimi, le petit singe était un allié précieux dans ses opérations de ravitaillement.
Une nuit, une violente tempête brisa le navire contre la roche, les quelques survivants se hissèrent sur une petite île perdue en pleine mer, guidés par une étrange lueur pulsant dans la nuit, un portail.
Epuisés et titubante, Unia puisa dans ses dernières forces pour tirer hors des flots quelques uns de ses compagnons d’infortune et franchie le portail sans un regard en arrière, Kimi agrippé fermement à son cou.
C’est ainsi qu’elle arriva à Cassandre âgée d’une vingtaine d’années (en équivalent âge humain toujours), par une nuit de tempête, elle se laissa enivrer par le fort air marin, découvrant pour la première fois, autre chose qu’une grande ville et bien décidée à profiter de sa liberté toute neuve.
Peut-être l’occasion d’une nouvelle vie, mais demain est un autre jour...