Almirande Forum du module Neverwinter Night's II |
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| Validé, évolutif MdA][BG] Morgane | |
| | Auteur | Message |
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Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Validé, évolutif MdA][BG] Morgane Lun 14 Mai - 22:04 | |
| Nom du compte joueur : Galou Nom du perso : Morgane Race : humaine Age : 31 ans Alignement : chaotique neutre à tendance mauvaise Religion : Garagos (guerre et destruction) Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : guerrière puis maître d'arme Arme de prédilection/domaines/école de magie : katana Trait de Caractère : froide, distante et cruelle, Morgane aime avant tout en découdre Description physique : rousse aux yeux verts, grande et masculine, Morgane a des traits dures; elle est souvent habillée sombrement en tenue de combat, en toutes circonstances... L'histoire de Morgane est peu glorieuse, elle parle de meurtres, de batailles, de guerres seigneurales. Morgane est arrivée à Cassandre, en quête d'aventures, de combats et d'or...
Dernière édition par le Mer 13 Juin - 15:44, édité 2 fois | |
| | | Musyne DM pâquerette
Nombre de messages : 4968 Date d'inscription : 28/04/2007
| Sujet: Re: Validé, évolutif MdA][BG] Morgane Mar 15 Mai - 10:51 | |
| Il faudra développer davantage son BG pour valider la classe guerrier (Si manque d'imagination, MP moi, je te filerai des aides au BG). La classe de MdA se fera en évolutif certainement avec un apprentissage en RP. NB : Le dieu est Garagos, pas Garogos | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Prélude Lun 28 Mai - 10:33 | |
| Depuis quand sais je écrire ? Depuis mon isolement dans les oubliettes du château de Karsk, il y a maintenant environ 15 ans. Un barde, arrêté pour avoir chanté des chansons outrageantes devant le Seigneur et sa cour a pris le temps de m'apprendre la lecture et l'écriture. Qu'est il devenu ? A mon avis, il doit toujours traîner au fond du trou, en état de décomposition, comme la plupart de ces malheureux qui n'ont pas eu les faveurs du Seigneur de Karsk.
Pourquoi écris je ces mémoires ? Je ne sais pas vraiment, sans doute par acquis de conscience, car elle seule m'écoute. Pendant toutes ces années, mes fréquentations, les personnes qui ont été avec moi dans mes aventures, ne sont plus ou ont pris un autre chemin. Je n'ai donc pas de compagnon de route. Ce petit bouquin fera l'affaire.
Pour commencer, je vais me présenter, je m'appelle Morgane, simplement Morgiane, pas de nom derrière. Tout simplement parce que je n'ai pas de véritable identité. J'ai grandi au milieu de compagnons de route que je considérais comme ma famille, aucun ne m'a donné de nom ni de titre, je suis Morgiane. J'ai en cette année 35 printemps, des longs cheveux roux en tresse, je me promène toujours en cuirasse et bouclier au bras, avec mon katana accroché à la taille.
Dernière édition par le Lun 11 Juin - 1:15, édité 1 fois | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Le commencement Lun 28 Mai - 10:38 | |
| Tout a commencé très tôt. Trop tôt sans doute. Mais peu importe, je me satisfais de ma situation actuelle. Mes premiers souvenirs, ceux de mon enfance, alors que je n'étais qu'une fillette restent encore flous mais témoignent de mon comportement aujourd'hui. Je me souviens de mon premier combat, mes premiers entraînements. C'était dans la forêt sur le chemin reliant Port Blast à Kentwood. J'avais une dague de mauvaise facture, qui pour ma petite taille me conférait une énorme épée de chevalier. Mon clan se terrait dans la forêt et pour arriver à se nourrir, nous attaquions les voyageurs pas ou peu armés, assez imprudents pour s'aventurer sur le chemin. Je me souviens servir d'appât. N'étant qu'une petite fille mal habillée, les voyageurs sur des chevaux s'arrêtaient et descendaient de leurs montures pour venir me secourir. Le combat était ensuite sans merci, jusqu'à la mort, les plus faibles d'entre nous disparaissaient. Toutefois nous ne cherchions pas spécialement la violence, mais ça en arrivait souvent là. Un soir d'été, ce qui se passa marqua une rupture avec cette époque. Sur le chemin, des hommes en toge passaient lentement sur leurs montures. Sans doute profitaient ils de la douceur ombragée de la forêt. Ils n'étaient que 3 ! Notre stratagème se mettait une nouvelle fois en place. Je me positionnais, comme à l'accoutumée dans le milieu de l'allée, accroupie. Avec mes haillons, je ne pouvais qu'attirer leur pitié. Et ce fut chose faîte. Deux hommes descendirent de leurs montures et s'avançaient pour me secourir. L'homme resté sur le cheval fut subitement criblé de flêches... et pourtant, il n'avait pas été abattu, pire certaines flêches retombèrent au sol comme si elles n'avaient pas pu le transpercer. Il s'écria : "Sire, c'est un piège, revenez sur le cheval et fonçons au château !" Profitant de la situation je pris ma dague et j'assenais un coup dans la jambe d'un des deux homme en face de moi; le coup ricocha en laissant entendre un bruit de métal. Je recommençais ainsi de suite plusieurs fois avec frénésie. L'homme se retourna vers moi et m'attrappa par les cheveux. Je continuais à esperer en poignardant l'homme de fer. Rien ne semblait l'atteindre, ni lui ni ses compagnons. Les miens sortir avec leurs épées de fortune. Les voyageurs sortirent promptement leurs longues épées étincelantes, laissant au passage entrevoir une armure dotée d'écussons seigneuraux. La bataille s'engagea. Tout à coup, alors que je ressemblais à un pantin tenue par les cheveux dans une seule main, l'homme qui semblait préoccupé plus par les nouveaux assaillants poussa un râle : ma dague avait trouvé une faille, une couture sans doute entre deux plaques au niveau de l'aine. Il me lâcha et je retombais lourdement au sol. Je pris la fuite sans demander mon reste. D'ailleurs, mes compagnons qui ne fuirent pas cette journée moururent tous. Nous avions appris plus tard que nous avions attaqué le cousin du Seigneur Geoffroy. Un homme qui adore la politique et les voyages, et qui n'aime surtout pas... les ennuis chez soi. Les représailles ne se firent pas attendre, il commandita de nombreuses battues pour notre capture vivants. Forcément, un châtiment exemplaire nous attendait dans l'enceinte de son château. Nous connaissions mieux la forêt que ses soldats et nous les esquivions toujours, et ce, durant 5 saisons. Les convois étaient maintenant systématiquement accompagnés de gardes. La vie était devenue encore plus dure. De misérables, nous étions devenus des affamés, prêts à n'importe quoi. Et celà arriva. Une rumeur courait que des étrangers voyageaient sur les terres et qu'ils portaient avec eux des trésors incroyables tels qu'ils n'existent pas dans notre continent. S'il fallait faire un dernier coup, c'était donc à ce moment. Nous n'avions plus rien à perdre après tout... nos vies ne valaient guère grand chose, sauf aux yeux du Seigneur Geoffroy, ce que nous sûmes hélàs bien trop tard. Afin d'éviter toute nouvelle surprise, nous attaquions directement avec des arcs. Nos flêches étaient forcément de mauvaises factures, mais, bien visées, elles pouvaient blesser ou tuer. La suite du plan consistait à les surprendre par des attaques d'épées sur chacun de leurs flancs. La stratégie semblait bonne et nous étions bien plus nombreux qu'eux, en plus, ils étaient tous de petites tailles! La pluie de flêches s'abattit sur eux, créant ainsi un effet de surprise et de peur fulgurant. 3 jets de flêches, comme prévu! Puis notre milice sortit des fourrés et donna l'assaut la lame à la main. Certains eurent à peine le temps de prendre une arme pour se défendre. C'est alors que l'un d'eux jeta une pierre au sol, et comme par magie, un brouillard de fumée commençait à camoufler nos proies. Je ne sais pourquoi, je suis retournée derrière les fourrés pour rechercher mon arc. Je n'ai pas eu le temps de revenir que des ombres commençaient à bouger dans le brouillard; parfois j'arrivais à voir distinctement une épée scintillant sous le peu de soleil qui parvenait à pénétrer la fumée. Sans même bouger, béats, mes compagnons tombaient un à un. J'ai crié de toutes mes forces "Fuyez ! Fuyez !" Peu m'entendirent vraiment. Azmek, un de mes compagnons, vint vers moi en courant. "Ne crie plus, lâche ton arc et file avec moi, aussi vite que tu peu, on fonce à la cache !" J'exécutais, sans réfléchir, c'était sans doute l'instinct de survie, et c'est ce qui nous a sauvé.
Dernière édition par le Mer 13 Juin - 15:44, édité 1 fois | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: L'apprentissage Mer 13 Juin - 15:43 | |
| Nous étions deux fugitifs, cachés au plus profond de la forêt, attendant, qu'un autre jour se lève, puis un autre, et encore un autre. Azmek et moi sommes sortis la nuit où les ombres permettent de mieux nous camoufler en cas de besoin. Nous sommes retournés à l'endroit où nous avions combattu les étrangers, et là où nous avions laissé nos compagnons de chemin. Le spectacle était terrifiant :les cadavres étaient empilés les uns sur les autres et à chacun il leur manquait.... la tête !
Un peu plus loin, un tertre funéraire avait été errigé. Deux corps fumant encore étaient disposés sur le bûcher. Asmek me tapa sur l'épaule. "Partons Morgane, nous n'avons plus rien à faire ici, dans la forêt non plus d'ailleurs." "Qu'allons nous faire maintenant ?" répondis je. "Je ne sais pas... je ne sais vraiment pas."
Azmek me tourna le dos et commença à marcher, un peu éperduement sur le sentier. Avant de le rejoindre, je remarquais une chose étrange dans la cendre, quelque chose de brillant, d'étincelant. Avec mes mains, je remuais les quelques tas de cendres pour obtenir l'objet : une épée courbée, avec un seul tranchant, ressemblant à un sabre, c'était un katana ! "Ne touche pas aux morts" hurlait Azmek. Je pris rapidement le katana et le cacha sous mes vêtements. "Non non, attends moi, je te rejoints."
Nous avons marché, lentement, jusqu'au château du seigneur Geoffroy. Moi qui l'ai toujours craint, j'étais terrifiée quant à rentrer dans sa demeure.
"Qu'allons nous faire Azmek, pourquoi m'amènes tu chez notre propre ennemi ?"
"Repose toi Morgane, demain nous allons essayer d'entrer dans la garde du Seigneur"
"Tu es fou, s'il sait qui nous sommes, il va nous pendre pour mieux nous étriper!"
"Libre à toi de retourner dans la forêt" me lança t-il d'un air détaché.
Et je l'ai suivi...
Azmek prit tous les devant pour parler avec les gardes et négocier notre inscription. Un des gardes, un gradé sans doute, s'avança vers nous. Il était très grand, et semblait, à sa bedace, manger confortablement.
"Un gueux et une fille de même pas 15 ans." Railla t-il. "L'un croît savoir se battre et l'autre n'est sans pas assez femme pour apaiser les envies de mes soldats !"
"Il se trouve seigneur, que nous avons déjà utilisé des armes, bien sûr, nous n'avons pas la prétention de dire que nous maîtrisons parfaitement l'art du combat aussi bien qu'un soldat, mais nous avons notre expérience."
"Vous avez de l'experience ?!" cria t-il. "Voyons voir ça". Il lanca à chacun une petite épée et un bouclier. "Enfilez ça et battez vous". Nous n'avions même pas encore enfilé le bouclier qu'il prit un gourdin, et donna un coup assourdissant sur le bouclier d'Azmek. Ce dernier se ramassa par terre, tout hébété. "Debout et bats toi le gueux". Le monstre levait les bras très haut, et redoublait de coups avec violence et rage. Le bouclier s'en voyait déformé par les coups. Azmek gîsait au sol, impuissant, tenant son seul rempart contre le géant : son bouclier. "Ce n'est même pas amusant. Et vous voulez devenir soldat?" J'étais appitoyé par le sort d'Azmek, qui allait devenir maintenant le mien quand il se retourna vers moi.
"A toi la donzelle, fais moi une petite danse !" Il frappa si brûtalement que mon bouclier et mon épée volèrent en éclat. Il ne me restait rien pour me défendre, et Azmek était encore au sol pour récupérer ses esprits. Il leva haut les mains pour frapper. Le temps me parut plus long, mon sang ne fit qu'un tour : au moment où il frappa, j'esquivait en m'écartant subitement au dernier moment. Son gourdin frappa violement le plancher en arrachant une latte de parquet. "Oh mais elle ne veut pas se laisser faire dîtes donc !" Et il recommença, même scénario, les bras haut dans le ciel. Je bougeais et il frappa de nouveau à côté. Il frappait fort, mais il était facile de deviner où il allait frapper. Il employait tellement de forces, qu'ensuite il ne pouvait dévier son coup. Azmek avait utilisé le bouclier pour se défendre, c'est exactement ce qu'il ne fallait pas faire. Le bouclier offre une cible facile pour l'adversaire s'il est d'une force inouïe, et c'était le cas. Il frappait, et j'optais encore pour une nouvelle parade. J'avais compris sa technique, mais je ne connaissais pas de contre.
Les gardes autour étaient amusés par le spectacle et riaient aux éclats. Je ne pourrais pas l'esquiver éternellement, il me fallait trouver la solution. "Les jambes cria Azmek qui peinait à se relever" Je regardais le géant qui levait une nouvelle fois son gourdin pour frapper. D'un bond, je me projetais la tête en avant vers mon adversaire, profitant d'un instant de répis. Il se mit à hurler. Les soldats eurent un temps d'étonnement avant de reprendre de plus belle leurs ricannements. J'avais écrasé d'un coup de tête les parties masculines du géant. D'ailleurs, affalé en 4 au sol, il me paraissaît maintenant bien plus petit. J'eus un instant une fierté d'avoir alongé le gros lascard, sans me soucier de ce qu'il allait advenir.
"Ca suffit" cria un homme dont la voix fit taire tous les rires. Il reprit la parole aussitôt le silence fait. "Dans une bataille, peu importe la manière dont vous vous y prenez, c'est le résultat. Ce que je vous apprends et ce que je vais apprendre à ces deux nouveaux, ce sont les moyens que vous y mettrez en fonction de votre adversaire." "On les prend avec nous Capitaine ?" "Oui, nous partons bientôt en guerre, le Seigneur Geoffroy a des terres à récupérer à cause de l'infidélité de ses vassaux. Mettez ces deux là aux premières lignes".
Le capitaine sortit et le géant le suivit, en grommellant, mais sans demander son reste. Nous venions de signer notre embauche...
L'apprentissage fut laborieux, les nouvelles recrues arrivaient de toutes part tant le Seigneur Geoffroy estimait la guerre. Il y avait dans son armée plus de renégats que des hommes de lois. Je me dis, que quelque part, j'en fait également parti. Il nous reste peu de temps avant les combats, et le Capitaine nous met sans cesse à l'entraînement. Les armes que nous utiliserons ne sont pas encore construites, alors nous nous sommes fabriqués des armes de pacotille, la plupart en bois.
Le combat avec le géant -qui n'est en fait que le sergent- m'a longuement fait réfléchir : je suis une femme encore jeune, et les adversaires que je rencontre ont tous un avantage sur moi : la force. Azmek me l'a d'ailleurs fait remarquer. Quand le maître d'armes n'est pas là, il me fait faire des exercices pour améliorer ma vitesse. Je cours régulièrement dans la cour d'entraînement. Je sais bien que ça fait rire tout le monde, mais j'ai remarqué que si le capitaine me laisse faire, c'est que je suis sur la bonne voie. Ce fut une période difficile, ainsi que les années qui ont suivi, parce que j'ai toujours eu du travail en plus pour palier mes faiblesses physiques. Déjà les exercices sont difficiles. Mais je sais qu'aujourd'hui ça paye, c'est le prix de la survie dans une guerre! | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: La guerre Mer 13 Juin - 17:47 | |
| La guerre avait commencé et faisait rage dans les campagnes. L'origine n'en était qu'une simple rivalité entre seigneurs, l'histoire éternelle du système féodal allait encore faire couler du sang. Non pas celui des soldats, mais ceux des gueux et des paysans, ceux qui ne pouvaient pas se défendre. L'objectif était simple : donnez une leçon au vassal pour qu'il n'oublie pas sa suzeraineté. Soit son tribu pour une guerre éventuelle. Paradoxe avec la campagne que nous menions.
Nous avions parcouru de nombreuses lieues à travers les terres et derrière nous, le chaos remplaçait la misère. Les cendres et les cadavres restaient la seule marque de notre passage. Nous marchions, une centaine, vers chaque petite ferme isolée. Nous ne rencontrions forcément pas de résistance. Les rumeurs disaient même que les soldats du seigneur félon nous évitaient et brûlaient les terres de notre seigneur. Ce conflit montrait clairement que ces deux seigneurs cherchaient à montrer pourquoi les vilains ont un tribu à payer pour leur survie. Il paraitraît même que les deux seigneurs se rencontrent régulièrement pour parler de stratégie, d'indiquer les points rénégats et mauvais payeurs sur leurs terres à détruire.
Seul un bourg nous avait tenu tête et avait levé une milice. Le combat dura quelques heures, en pleine journée. Le village fut pillé puis brûlé. Les corps étaient ensuite empalés pour servir d'exemple. Nous jouions avec notre supériorité numérique. Le combat contre une minorité faiblement armée était facile. Même eux n'y croyaient pas.
Les hostilités prirent fin lorsque les seigneurs nous réunirent pour anoncer un arrangement. Bien sûr, les couteaux étant tirés, il fallait trouver une voie de sortie : une vraie guerre !
Des troupes avec de vraies armes et armures, avec des étandards et des chevaux nous attendaient pour nous montrer le chemin. Nous marchions ainsi maintenant avec nos ennemis d'hier. Les orcs, descendus de la montagne, ont monté un campement à quelques lieues de la grande cité. Une déjà aurait été complétement détruite. Cette fois, la sécurité de nos fiefs étaient réellement en jeu. Nos vies aussi.
La marche forcée dura péniblement 2 jours avant d'arriver à Fort Graon, un avant poste aux frontières. Nous restions encore tapis à l'orée de la forêt chachés de ce qu'il restait du fort, c'est à dire, des ruines fraîches encore fumantes montrant bien une trace de lutte sans merci.
Plus bas dans la vallée, les orcs avaient monté un campement de fortune. Ils semblaient tous s'affairer à la pratique de la cuisine : les victimes humaines étaient copieusement dévorées crues ou cuites. Il ne restait de nos congénères que quelques os brisés quand les orcs ne les avaient pas avalés. Quelques uns des notres se retirèrent pour déglutir en arrière.
L'assault fut lancé en fin de journée, lorsque l'on ne pouvait distinguer un chien d'un loup.Je portais mon épée, qui jusqu'alors, n'avait servi qu'à faire fuire des paysans, et quelques villageois. Je n'avais même pas tué un seul milicien. L'épée me semblait lourde, bien trop lourde pour être maniée agilement et pour pouvoir toucher mon adversaire.
Ce sont les cavaliers qui fauchèrent en premiers les rangs des orcs. La surprise avait bien réussi car les orcs couraient dans tous les sens à la recherche d'un abris ou d'une arme dans leur campement. Ensuite ce fut à la 1ère ligne de fantassins d'attaquer - c'est à dire, la chair à canon, ceux qu'on envoie dans la fosse aux lions pour occuper les lions. Je soulevais mon épée et suivis la cohue jusqu'à nos ennemis. Ces orcs de la montagne mesuraient plus de 2 mètres, leurs visages peints les faisaient ressembler à des monstres de ténèbres. Le combat s'engagea. Les 1ers orcs tombèrent fragilement sous l'assault. Mais au fur et à mesure que nous avancions, ils consolidèrent leurs rangs et donnèrent de la résistance. Nous étions beaucoup plus nombreux qu'eux, mais ce sont de solides guerriers qui avant de mourir savaient semer quelques cadavres autour d'eux.
Nous étions 5 autour d'un orc isolé. Lorsque nous le frappions, nos épées semblaient s'enfoncer sous sa chair comme un cuir épais, et celà ne semblait l'affecter. Il remarquait à peine mes coups d'épée, celle ci me semblait si lourde ! Nous l'acculions sur un vieux mur, où il n'aurait pas pu prendre la fuite. L'orc leva les bras au ciel et poussa un énorme cri de rage. Ses yeux changèrent, ils refletaient sa détermination. Et d'un énorme coup de hache, il terrassait deux des nôtres ! Il n'était plus la cible, nous étions devenus son gibier. Il assenait de violent coup. L'un d'entre nous tomba, l'orc l'écrasa de son gigantesque pied. J'entendis les os de l'homme à terre se broyer sous le poid de l'orc. Avec toute sa rage, il frappait nos boucliers. Il me fit virevolter sur plusieurs mètres. Le seul combattant qui restait peinait à résister à ses coups avec son bouclier. Jusqu'à ce que celui partit en miettes. Au coup d'après, des morceaux d'os et de chairs dans un bruine de milliers de goutelettes de sang, giclaient dans les airs.
L'orc se tourna face à moi, prit sa hache et se rua sur moi. Je me glissais au côté opposé de la hache, le coup rippa, mais ne me toucha pas. J'en profitais pour me relever et courir en haut de la colline, vers la lisière, là où étaient restée plantée la garde personnelles des deux seigneurs. L'orc était plus rapide, je lui jettais mon bouclier au visage. La course était effreinée, je sentais le halettement de l'orc derrière moi, tel une bête furieuse. Je fis volte face, l'orc surpris lança un coup dans son élan et la hache s'enfonça dans la terre. Rageusement, il s'affaira à la ressortir et j'en profitais pour lui infliger un estoc : je visais entre le flanc et son bras. Il se dégagea d'une immense frappe. Encore une fois, je fus éjectée à quelques mètres; mais avant même que je ne retouche le sol, l'orc hurla de douleur, j'avais touché l'artère dans le creux de son bras.
Le temps que je reprenne mes esprits, de son côté il déterra la hache de guerre. Je me relevais lorsqu'il fit volte face. Il regarda son bras ensanglanté avant de se ruer sur moi en poussant un cri de rage. Je continuais à courir en direction de la colline où une rangée de soldats observait les combats sans bouger. L'orc derrière moi, dans sa fureur n'y avait même pas prêté attention.
Au bout d'une minute de course, je faisais à nouveau face à l'orc. Les quelques mètres qui nous séparaient me permis de reprendre mes esprits et mon souffle. Je regardais ses yeux, ils étaient gonflés de sang, la fureur dans ses yeux ne se lisait plus que comme une bête assoiffée de sang mais à bout de force, agonisante. Son souffle haletant et bruyant couvrait même le son de la bataille en contrebas. Il profitant de son élan pour frapper en levant les bras haut dans le ciel. La hache fendit à nouveau l'air et s'abattit sur l'herbe. Le coup était prévisible et mon esquive facile. L'artère à l'intérieur de sa cuisse était gonflée à bloc, elle n'attendait que mon épée. Le sang gicla à nouveau.
L'orc n'eu pas la force de se débattre. Ses yeux étaient devenus minuscules, presque fermés. Il ne relevait même pas la tête. JE le voyais tâter le manche de sa hache, sans faire de bruit. Ce qui allait se passer était prévisible encore une fois. Le combat était quasi terminé. Il rassembla ses dernières forces, se redressa et leva sa hache. Il me fixa une seconde, deux secondes peut être. Dans ce petit laps de temps, je sentis qu'il me demandait une bonne fin. Il se jetta sur moi en poussant un dernier cri de guerre, un cri qui aurait fait tremblé les plus faibles. Le temps s'était ralenti, je restais concentrée. dans mon premier mouvement, je repoussais sa hache, au second mouvement je plaçais mon épée sur son coeur. Je me contentais de rester droite, le bras tendu. Il s'empala de tout son être sur l'épée. Son cri fut coupé net. Il s'affalla de tout son être sur moi.
Je sentais son sang chaud couler sur moi. L'odeur me répugna. Le sang n'imprégnait pas que mes haillons, il ruisselait sur mon visage. J'ai eu une envie de nausée. Je suffoquais sous cet énorme cadavre. Je peinais à me glisser pour me sortir de ce bourbier. Je poussais à bas l'orc, et je me relevais. La garde n'était qu'à quelques mètres. Les soldats me fixèrent avec une certaine curiosité, sans bouger.
Le capitaine sortit des rangs et vint me voir.
"Soldat, j'ai à te parler. Viens me voir ce soir pendant le bivouac."
Il me laissa en plan, comme une statue ensanglantée, l'orc mort à mes pieds. | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Les pillards du sang Ven 3 Aoû - 10:10 | |
| La bataille avait pris fin et les cavaliers pourchassaient les orcs fuyards dans la plaine. Le soleil déclinait, la température avait baissé. Mes habits étaient encore rouge de sang et impossibles à laver : le seul point d'eau contenait plus de sang que d'eau. Je me dirigeais vers le camps des blessés. Azmek et moi avions été séparés dès le début du combat. Je n'ai eu aucune nouvelle depuis. Pas non plus dans les rangs des soldats indemnes. Les prêtres s'affairaient à soigner les blessés légers, ceux qui étaient plus mal en point étaient amenés aux prêtres d'illmater. La sélection ensuite était simple : ceux qui étaient considérés par le seigneur ou par le clergé étaient sauvés, les autres emmenés près de la fosse et laissés pour morts.
C'est près de la fosse que je reconnus Azmek. Son bras gauche avait été arraché, je crois même, "dévoré". Je pense qu'il a été amené ici vivant. On pouvait encore discerner dans la boue mélangée au sang des traces de mouvements. Azmek était mort, complètement seul et délaissé, dans l'anonymat.
Je rejoignais le feu de camp pour me reposer au chaud et prendre la soupe du soldat. Je m'assis tranquillement et le temps qui passait me faisait du bien. Un homme s'assit à côté de moi. C'était manifestement le Capitaine. Il ne portait pas son armure, mais une tenue souple, assez discrète et une cape rouge pourpre.
"Ce soir, avec une poignée d'hommes que j'ai moi même recrutés et entraînés, nous partons sur le territoire du Seigneur Karst. Viens avec moi."
Karst était un Seigneur d'une plus grande anvergure que Joffroy. Il était réputé pour sa barbarie, son fanatisme pour la guerre et le sang. Il ne reculait devant aucun combat. Sa follie meurtrière l'avait même conduit à faire de la sélection chez les plus jeunes : il n'y avait aucun infirme, les enfants apprenaient à combattre dès qu'ils savaient marcher.
La nuit même, nous partions. Tous portaient des capuchons rouges sang et des poignées d'armes laissant deviner une forme grotesque et horrible. Dans mon sac, j'avais rangé le katana. Cette arme encore étrangère à ma connaissance, est si légère, qu'elle semble fragile. Mon épée s'étant brisée sous le poids de l'orc, j'utiliserai désormais le katana.
Nous avons marché 3 jours entiers et une bonne partie de la nuit à travers les bois et les chemins de campagne, en toute discrétion. Evidemment le Seigneur Joffroy avait dû nous signaler comme déserteurs. La marche était rapide et silencieuse. Et au fur et à mesure que nous nous rapprochions du pays de Marsk, le ciel s'obscurissait. Nous croisions parfois des petits chateaux, des fermes ou encore des bourgs complètement détruits, brûlés. Le peu de personne que nous rencontrions étaient peu bavards, tristes voire hostiles. Toute forme sur notre chemin me semblait hirsute et affreuse. Le paysage n'était qu'à l'image de son Maître.
Le dernier soir où nous bivouaquions autour du feu, des hommes surgirent de derrière des arbres. Les formes chevaleresques faisaient penser à des monstres noirs sortis des enfers, dont l'image était agrandie par l'effet de son ombre ar le feu. La première impression fut la terreur. Nous étions restés immobiles et sans voix face à ces êtres maléfiques. Le chevalier le plus avancé se rapprocha davantage du feu et retira son masque de mort.
"Nous vous attendions, avez vous fait bon voyage ?"
"Sans encombre. Tout s'est bien passé. Je pensais que nous vous retrouvions directement au château."
"Le Seigneur Marsk a ses humeurs, il ne laisse approcher personne. En fait une horde de Tempusiens a fait irruption et ravage ses terres. En ce moment même il est fou de rage. Nous pensons les avoir localisés, vous arrivez à temps pour la grande bataille. Ce sera mémorable !"
Tous eurent un rire scinique à faire trembler un sage érudi. Nous avions donc levé le camp pour aller au château. Accompagnés des soldats, nous avions accès à nos quartiers. L'ensemble était très rustique, sâle. Chaque homme semblait affairé, pour la plupart, ils aiguisaient leurs lames et nettoyaient leurs sombres armures.
La citadelle était d'une manière générale grise et sombre. Les seules petites lumières venaient d'un feu rougoyant et laissant deviner sur les murs des ombres fantômatiques. La première impression est celle d'un grand malaise. On n'entend que le bruit du métal ou d'un râle de temps à autre.
Le chevalier noir nous laissa dans une petite pièce sans lumière. On y sentait une bouffée de chaleur avec une odeur de sang répugnante. Le chevalier s'adressa une nouvelle fois au Capitaine.
"La cuisine est en bas dans la cour. Restaurez vous et soyez prêts pour la grande messe de demain, ensuite, nous partirons à la chasse."
Le lendemain ne semblait pas s'être levé et la citadelle restait dans l'obscurité. La plupart des murs étaient tâchés de sang plus ou moins vieilli. Les guerriers que nous rencontrions avaient l'air d'attendre, impatients certainement. Le silence me laissait stupéfaite. Le repas que nous prîmes à la hâte était sans saveur, fade, sans doute pour maintenir la mauvaise humeur de la légion.
Le Capitaine nous amena dans un grand temple où tous semblaient se réunir. Les flammes dansaient sur les murs avec fureur. Nous nous mettions de côté dans un coin resté obscur. Le Capitaine me souffla à l'oreille :
"Morgane, je ne t'en ai pas encore parlé, mais ici, les femmes ne sont pas les bienvenues. Arrange toi pour mettre une capuche et cacher toutes parties de ton corps qui pourraient te trahir. Les rares femmes que tu verras ici sont de puissantes guerrières renommées, ou alors des câtins pour donner du plaisir aux soldats."
Je me hâtais de mettre un capuchon alors que des prêtres faisaient leur apparition. Je ne pouvais distinguer leurs visages. Leurs robes me faisaient penser à des spectres aux vêtements déchirés. La cérémonie commença. Les paroles n'étaient que haine et rage. Les chants ressemblaient à des cris de guerre. Le Capitaine à côté de moi chantait.
Vers la fin de la cérémonie, deux hommes dévêtus se placèrent sur l'autel. Les deux étaient physiquement puissants et musclés. Dans le regard, on pouvait discerner de la colère, de la fureur. Le plus petit des deux prit un couteau et s'avança. D'un geste brusque et rapide, il tailla la gorge du plus grand. Ce dernier s'agenouilla avant de s'affaler. Le sang avait giclé sur celui qui l'avait tué, ce qui semblait lui râvir, il se retourna ensuite vers la foule et il planta le couteau sur la table. La foule acclamèrent en une voix leur Dieu et Maître.
"GARAGOS ! GARAGOS ! GARAGOS ! ....."
"Qui est cet homme ?" soufflai je au Capitaine.
"Le Seigneur Marsk" me répondit il.
Les cris durèrent et jamais un temple ne m'avait semblé aussi .... vivant ! | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: La guerre de sang Mar 7 Aoû - 12:03 | |
| Après la cérémonie, tous les guerriers sortirent de la citadelle, sans aucune discipline, dans un grand vacarme. Nous marchions une bonne journée à travers des maraicages poisseux. La terre, bien que remplie de boue semblait trambler sous nos pas. Le grondement anonçait un combat sans mercie.
Le soir, nous arrivâmes dans un petit bourg pas encore dévasté et qui pourtant, à voir son état, semblait l'être. Nous étions chargés d'entasser nos affaires personnelles, et sans faire de campement, nous nous postions dans l'allée principale du bourg. Le soleil descendait, et nous attendions tous, dans un profond silence.
"Qui allons nous combattre ? Qui attendons nous ?" murmurai je au Capitaine.
"Les soldats de Tempus venus s'amuser sur nos terres. L'heure est maintenant aux comptes pour eux. Les éclaireurs nous ont indiqué qu'ils se dirigent droit par ici."
"Je ne comprends pas tout, le Dieu Garagos a pourtant été tué par Tempus non ?"
"Ce qui vaut à Tempus d'être surnommé le félon, ce n'est pas le Dieu de la Guerre, ce n'est qu'un Dieu mineur, qui n'a fait que bousculer Garagos de son trône. Un jour prochain, très proche, Garagos reprendra son titre, Tempus et sa Cavalière Rouge seront renvoyés dans le néant à tout jamais."
"Pourquoi m'as tu choisie ? Pourquoi m'as tu amenée ici ?"
"Je t'ai vue combattre l'orc, et quand tu l'as abattue, je t'ai vue imbibée de sang. Rappelle toi ce matin quand tu as vu le Seigneur Marsk ensanglanté. Saches que les guerriers de Garagos se nourrissent du sang de leurs adversaires."
Cette réponse me laissa songeuse, sans voix.Le seul lien divin qui s'était uni à mon destin, était le sang. Et aujourd'hui encore je me devais de le renforcer, me nourrir davantage, tel un vampire...
Lorsque la nuit tomba, et que tout semblait calme. Une longue colonne de feu descendait de la colline et avançait vers le village. Aucun de nos guerriers n'avaient bougé, comme s'ils étaient concentrés sur le combat à venir, comme s'ils connaissaient déjà la suite. Lorsque la colonne de feu était suffisament proche du bourg, l'armée de Marsk alluma ses brasiers, qui grâce à ses puissantes flammes, illuminèrent le ciel d'un rouge sang.
Ils acclamèrent trois fois Garagos, et d'un cri de guerre, ils se jetèrent sur les guerriers adverses. Nos ennemis avaient des armures rougeoyantes vives, toutes aussi imposantes qu'effrayantes. La plupart possédaient de grandes épées ou des bâtardes. Dans nos rangs, chacun possédait une arme et une armure différente, mais toutes conçues dans le même esprit, celui de la terreur et de la mort par le sang.
L'attaque fut fracassante, les premiers soldats de Tempus furent broyés sous la charge et le choc de métal. Je n'étais que quelques mètres derrière, j'avais pris un katana et un bouclier de fortune. Les soldats de seconde lignée comme moi abattions les soldats de Tempus qui avaient survécu à la charge. Chose facile car la plupart étaient blessés, sonnés ou surpris. Il me fallait frapper juste, car leurs armures ne me laissaient que peu de place pour engager ma lame et les faire saigner. Je trouvais une technique facile : je les poussais à terre, et les immobilisais avec leurs armures trop lourdes. Ensuite, il ne me restait qu'à les achever !
Il y eut un second choc, les soldats de Tempus s'étaient repliés et faisaient contre attaque. Cette fois ci, le sang giclaît des deux côtés. Le combat fut violent et sanguinaire. Chaque guerrier hurlait sa rage et son Dieu. Je me battais avec un des soldats. Sa puissance était grande, et avec le temps, il ne faiblissait pas. A ma grande surprise, le katana qui était bien plus petit que sa bâtarde résistait aux coups. Les épées volèrent majestueusement, ni lui ni moi n'offrions le moindre centimètre ou alors uniquement pour frapper plus fort. Je sentais la rage à travers moi, et je cognais, et je cognais encore. Ses coups comme les miens finissaient sur le bouclier ou sur une parade à l'épée.
Grâce à un mouvement technique lié à la vitesse, je lui pris le pas et lui sautais au visage pour lui assener un coup. Le katana frappa le casque de plein fouet. Il recula et vascilla. Son casque se cinda et la partie protégeant la machoire tomba à terre en laissant derrière elle un filet de sang. Il était touché, mais pas mort. Le métal de son casque l'avait ainsi protégé. Il me fixa un instant et jura :
"Par Tempus, même si je dois y rester dans cette bataille je te trancherai la tête !"
Je sentais que sa colère lui avait fait décupler ses forces, et encore une fois, je me devais de contenir une rage. Le combat reprit, mais cette fois, avec plus de puissance, de force et de vitesse. Sa hargne me pesait et mes forces s'amenuisaient. Il frappait si fort, il frappait, il frappait... Il lança un coup si violent qu'il trancha mon bouclier. La pointe de sa lame vint à déchirer mon cuir et fendre mon épaule.
La douleur me mit à terre immédiatement. Je ne sentais plus mon bras et je voyais mon propre sang couler sur mon corps. Mon bouclier roula. Je tenais toujours le katana dans mon autre main, mais mon bras restait au sol pour me servuir d'appui et ne pas m'effrondrer complètement. Je crois que c'est à ce moment que je sentis la mort me frôler. Et puis, j'ai eu une image, une hallucination peut être. Je sentais mon corp s'envoler, s'évaporer, vers un nuage de tempête, gris, tourbillonant. Et alors que je m'approchais de la masse grise, celle forma un énorme visage qui hurlait :
"Soldat, reprendre ton arme et reparts à la guerre, abats tes ennemis sans pitié, nourris toi de leur sang et chantes mes louanges !"
Ce cri m'assourdissait et fouettait mon corp.. ou mon âme, je ne sais plus. J'étais propulsée dans sa tempête de poussières. J'ai eu l'impression de faire une chute vertigineuse, sans fin, aspirée dans dans un trou béant.
"Guerrière de Garagos, ton Dieu veuille que tu combattes, lève toi et tues !"
J'haletais. J'étais dans les bras d'un des prêtres que j'avais vus au temple.
"Je suis encore en vie ?"
Il me répondit d'un ton grâve : " Le Dieu Garagos t'encourage dans sa guerre, relève toi et fais lui honneur. Tu lui dois désormais ta vie!"
Je tâtais mon bras, remuais ma main de nouveau. Mon armure de cuir avait toujours les traces de l'impact, et pourtant... la plaie avait disparu. Mes forces étaient là elles aussi, comme si je revenais d'un grand repos. Peut être plus encore, j'avais envie de me battre, de tuer. Je prie le temps de ramasser une armure, un bouclier et un casque à un guerrier mort, et je m'élançais, avec ardeur, à nouveau dans la bataille.
Je retrouvais même mon assaillant qui m'avait laissée pour morte. Le combat fut étonnement rapide. Après une parade à l'épée, j'envoyais mon katana entre son armure et son casque et lui tranchais la tête. Une giclée de sang jaillit de son cou. Mon nouvel équipement eut son baptême du sang. La journée restant, tous les Tempusiens furent anéantis. Le soir même, une nouvelle messe fut donnée, avec encore le Seigneur Marsk en évidence.
Ce fut ma première vraie bataille, et sans doute la plus sanglante. Et ce qui s'était transformé en moi était maintenant définitif et allait changer le cours de mon existence. J'avais enfin un but, un vrai ! | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Le Seigneur de la Guerre Mar 7 Aoû - 20:41 | |
| Voici sept maintenant depuis ma première bataille pour Karst et sa citadelle rouge et noire. Sept que je survis pour vivre, sept ans que j'apprends à tuer comme une machine pour mourir plus digne auprès d'un Dieu à qui je dois ma vie. Sept ans de guerres, de blessures et de sang coulé. J'avais pensé avoir touché le fond il y a quelques années avant d'arriver au service du Seigneur de la Guerre, je pense avoir dépassé ce stade, je combats aujourd'hui pour l'abnégation.
"Je t'ai observée une nouvelle fois jeune guerrière. Tu te bats avec acharnement et détermination. Pourtant l'arme que tu portes mérite mieux que de la brutalité."
"Qui es tu ? " criais je à l'homme qui me parlait avec un capuchon.
"Peut importe qui je suis, toutefois il importe ce que je peux t'apporter. Ecoutes moi donc, et je t'offre l'opportunité de manier cette arme exotique prestigieuse."
"J'ai tué bon nombre de guerriers, d'aberrations en tout genre, et Garagos m'a toujours guidée vers la victoire. Que crois tu pouvoir m'apporter ?"
L'homme s'avança près de l'âtre rougeoyant et la lumière dessinait ses traits jusqu'alors cachés ainsi que sa petite taille. Il sortit une lame reluisante. Lui aussi possédait un katana. Son métal brillait tel qu'il ne laissait apparaître aucune imperfection : courbé et tranchant, souple et solide. Il balançait machinalement son arme au ras du sol, comme une faucheuse qui se promenait sur le dallage et la poussière. Lorsqu'il ôta sa capuche, je reconnus le même type de visage que ceux des hommes qui avaient exterminés mes défunts compagnons dans la forêt de Joffroy. Je tirai alors mon arme; il m'indiqua d'un geste d'arrêter -ce que je fis- et il regarda silencieusement ma lame, et son écriture.
"C'est un katana de bonne facture, il a appartenu à un marchand anobli. Elle n'a pas du beaucoup servir avant que tu ne t'en appropries." Il riait de ses propres blagues qui me laissaient amère. Peu m'importe. Ce qu'il m'appris dépassa largement mon espérance.
Nous allions dans la cour, les katanas tirés. L'un de nous prêt à une bonne leçon.
"Tu es prêt à te prendre une râclée monumentale ?"
"Approches guerrière, tu parles trop!"
Je m'élançais sur lui en dessinant un arc variable avec une vitesse où la trajectoire devient difficile à trouver. Le bruit du choc raisonna un instant sur les murs. Il semblait s'être tassé sur lui même pour amortir le coup.
"Vitesse et force, là dessus, je ne t'apprendrai pas grand chose, mais quand ton adversaire est plus puissant et plus rapide, il te faudra apprendre à manier ton arme."
Il fit pivoter son poignet et mon katana glissa sur le sien jusqu'à laisser ma tête complètement à découvert. Le mouvement d'après, en bougeant uniquement le katana, il replaça sa lame... sous sa gorge. Je fus prise de stupéfaction. Je fis un pas en arrière et repris ma garde. J'envoyais de multiples coups qu'il ne semblait guère difficile de parer. Il bougeait à peine alors que j'appliquais tous mes efforts pour le frapper. Il changea de tactique et commença à me rendre les coups. Moins forts, mais plus précis, avec une agilité déconcertante. Il s'arangeait pour qu'à chaque parade, sa lame trouve un point d'impact. Au final, il donna un coup sec et me désarma.
"C'est un katana que tu tiens entre tes mains, enfin quand tu l'auras ramassé. Ce n'est pas une épée longue ou une grande épée. Sa conception te permets de pratiquer des mouvements que tu ne pourrais faire avec aucune autre arme, serts en."
Ce fut ma première leçon de combat depuis que j'étais dans la citadelle. Cet étranger m'enseigna son art pendant des années. Et grâce à Marsk, je ne manquais pas de mise en pratique. Pour m'adapter à cette nouvelle technique, j'eus à adapter mon armure, la rendre plus légère, plus souple. J'étais finalement devenue une machine de combat avec le temps.
Mais comme toute bonne histoire a sa fin, la mienne tourna court lors de l'attaque d'un château, d'un seigneur trop avare sur son or d'après le Seigneur Marsk. Toutes les personnes dans ce château furent massacrées. Le Seigneur lui même participa à sa destruction. Il montait un grand cheval noir avec une selle couleur pourpre.
Dans la bataille, le Seigneur s'élança dans une arrière cour qui lui semblait pourtant déserte. Soudain des lanciers sortirent de leurs cachettes et empalèrent le cheval. Marsk tomba à terre. Quand il se releva, il était encerclé. Il balayait les rangées de lances avec se bâtarde. Il était piégé et les soldats se rapprochaient de plus en plus. Nous peinions à aller l'aider. Dans de mouvements rafinés, j'avançais dans les derniers rangs en parant les armes lancées contre moi. Lorsque j'arrivais au niveau du Seigneur Marsk, je me retrouvais encerclée avec lui. Au moins 3 lances l'avaient transpercées, mais il était là, debout et il frappait avec fureur ceux qui s'approchaient trop près. Je m'élançais en tournoyant quasi dans les airs, en déployant une courbe de frappe imparable. En un saut, je réussis à abattre 3 hommes. Je profitais de la surprise pour en abattre deux autres. Ces soldats ne sont que de simples gardes, ils ne possèdaient aucune discipline de combat et ombaient les uns après les autres, tant bien que mal.
Sans m'en douter, ma dernière heure de gloire fut celle de mon déclin. Après la bataille je fus convoquée par le Seigneur Marsk lui-même. J'entrais pour la première fois dans son donjon personnel. Il était assis dans une grande salle, entourés de gardes aux allures monstrueuses et immobiles. Deux prêtres s'occupaient de ses blessures.
"Approches guerrier, je veux connaître celui qui m'a sorti de ce foutu guêpier. Sais tu que Garagos déteste frapper en traîtrise. Ces chiens ne méritent même pas une sépulture pour leur mort. Approches et découvres toi, mets toi près de l'âtre que je te vois un peu. Comment t'appelles tu ?"
"Morgane" prononçais je.
Il se fit silencieux et me regarda longuement avec stupeur. "Une femme..." cracha t-il avec dégoût. "C'est une donzelle qui est venue m'extirper du joug de mes ennemis!" Son ton prenait de la colère. "Quelle est cette mascarade ? Qui ose se moquer de moi ?" Il marchait rapidement dans tous les sens. "Quelqu'un vous a vu grimper ici ? Jetez la dans les oubliettes, je ne veux plus la voir!"
Je restais béate à ces mots. Ses hommes me transportèrent au plus bas des donjons, ils me jetèrent dans un trou... sans lumière, sans vivre, sans eau, dans une odeur nauséabonde de mort. Des jours passèrent, et rien ne se passa. Mes forces s'amenuisaient, il fallait que je sorte dès maintenant. Je pris tous les vêtements que j'avais sur moi et je me fabriquais une corde. J'attachais un os qui gîsait au fond de l'oubliette en ma compagnie et je m'en servais comme projectile. Au bout d'une quinzaine de lancers, la corde resta accrochée, suffisemment pour que je puisse remonter. J'ai du errer au moins une vingtaine d'heure dans des pièces que je ne connaissais pas sans rencontrer la moindre personne.
Finalement, j'attéris dans une arrière salle du Temple de Garagos. Son propre fanatisme m'avait amenée à lui. Sa statue m'observait pendant que je me contentais d'épier 3 prêtres. Ils s'affairaient autour d'un portail ramené sans doute d'une expédition sanguinaire. Chacun leur tour, puis ensemble, ils lançaient leurs incantations. Le portail donnait parfois signe n'énergie, puis s'éteignait. Et ils recommençaient.
"Elle est là !"
Une patrouille m'avait retrouvée. Les gardes s'élançaient sur moi. Je m'élançais au travers des prêtres pour me frayer un chemin. Un candélabre tomba et commença à embraser la tapisserie. Nous commencions à peine à jouer au chat percher dans la salle du Temple, que les prêtres prirent la relève sur les gardes et commencèrent à incanter des sorts de mort. Jamais je n'avais été exposée à de la magie de cette puissance. Je cherchais une fuite et en sautant, je sentis une vague de froid s'abattre sur moi. D'autres particules de magie m'atteignèrent et mon corps, propulsé par cette énergie destructrice, semblait dévoré en toute part. Ma chute se termina sur un bord du portail qui était en proie aux flammes. Les runes se mirent à briller. L'intérieur du cercle se mit à flotter comme de l'eau. Ma tête et mon corps s'engourdissaient, je ne sentais plus rien. Je me laissais aller à la renverse, au centre du portail.
Je ne sais combien de temps il s'est passé après ce moment, mais quand je me suis reprise, j'étais sur petite île déserte, près d'un autre portail, celui-ci en permanence activé.
Je décidais de le franchir.... | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Re: Validé, évolutif MdA][BG] Morgane Mar 7 Aoû - 23:50 | |
| [HRP] BG terminé........... maintenant place aux histoires d'aujourd'hui [/HRP] | |
| | | Wolfpack DM canis lupus à la retraite
Nombre de messages : 3394 Date d'inscription : 27/04/2007
| | | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: L'Ombre {partie MDA} Sam 13 Oct - 15:13 | |
| A son habitude après un combat, Morgane s'isole dans un petit coin à proximité de Cassandre. Le rituel commençait : Morgane alluma un petit feu qui éclairait à peine à 3 mètres à la ronde. Elle retira ensuite son armure avec grande difficulté. Le sang coulait sur son épaule. Elle s'en immergea les mains et l'étala sur son visage.
"C'était une jolie bagarre, Garagos doit sûrement être fier de toi."
"J'en doute, ce n'était pas des vrais combats. En final il n'y a eu que quelques égratignures. Tout est factice!"
"N'empêche, tu as quand même mis à terre un prêtre de Heaum, un garde de la cité et un marin entraîné par un serviteur de Tempus. Avec la manière d'ailleurs, j'ai aimé la puissance de tes derniers coups pour achever le duel. Dommage que tu ne gardes pas toujours cette détermination dans tous tes combats."
"Qu'en sais tu ? As tu payé une place pour entrer dans les gradins de l'arène ou es tu extra-lucide ? Toutefois, une chose est sûre, c'est que grâce à ce tournoi, je vais pouvoir assoir ma notoriété en créant une guilde de mercenaires. J'ai déjà eu plusieurs demandes."
"Concentres toi sur ton culte déjà, ne laisses pas les Tempusiens devenir les Maîtres de la cité. Et puis tu n'as pas tout à fait achevé ton tournoi."
"Ah oui ?! Qui me reste il à battre ?"
"Moi ! Je te rappelle que pour l'instant, tu ne m'as jamais battu."
Morgane se releva, et en un éclair, dégaina son arme et se lança sur son adversaire. Le bruit des armes retentit !
Chaque rituel finissait systématiquement dans un combat d'une violence extrême où chacun donne son maximum. Ce qui reste toutefois un mystère, c'est que personne n'a jamais rencontré ni vu l'adversaire que Morgane affronte à ces moments. | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Le réveil {partie MDA} Mer 31 Oct - 19:01 | |
| La journée avait été dure à Cassandre : les orcs avaient chargé la cité jusqu'à la tombée de la nuit. Par plusieurs fois, le ciel rougeoyait au dessus des flammes. Les assauts avaient pris une allure brutale, très singulière aux orcs. La ville avait tenu, et bien que sous le choc, les pertes avaient été minimes.
Morgane revient ce soir là à son petit campement à proximité de la ville pour s'écarter de l'agitation que les incendies avaient généré. Tout semblait calme. Si calme que Morgane retira son armure et s'endormit dans une tenue légère, sur une paillasse de voyage. La petite flamme qui réchauffait ses haillons finit par s'éteindre en silence en laissant s'enfuir une petite fumée noire.
Une ombre prit forme lentement au dessus de Morgane, toute silencieuse et immobile. L'ombre s'était revêtue de l'armure des pillards du sang, celle de Morgane. En un mouvement, l'ombre fit virevolter une lame qui se planta droit dans les flancs de Morgane. Le réveil fut accompagné de douleur et de stuppeur.
"Une vraie guerrière de ton rang ne doit pas se laisser ainsi surprendre pendant son sommeil !"
L'ombre arracha son épée des entrailles de Morgane, laissant échapper un filet de sang. Dans la douleur, la main sur sa blessure, Morgane chercha son katana. L'ombre le lui tendit.
"Un peu d'entraînement ne te fera pas de mal Morgane. Si je te laisse faire, tu vas te ramollir en dormant tranquillement sur tes deux oreilles pendant la nuit."
Avec rage et sans armure, Morgane engagea le combat. Ses mouvements étaient pénibles à effectuer, sa blessure la contraignait. L'ombre frappait vite et fort, et même soirnoisement. Le combat s'étendait sur plusieurs centaines de mètres. Elle se défendait en restant le plus lucide possible. Toutefois, chaque attaque de son adversaire la rendait de plus en plus faible.
"Tu vois Morgane, sous la douleur et sous la contrainte que ton corps t'impose, tu es obligée pour ta survie de tenir des gestes précis. C'est un principe que tu n'aurais pas si tu étais en pleine possession de tes moyens. N'est ce pas extraordinaire de voir la conduite acharnée d'un animal qui lutte pour rester en vie ? Toute cette rigueur que je t'apprends depuis que tu es sur l'île, n'as tu pas l'impression de la mettre en place dans chacun de tes mouvements ? Apprends donc à canaliser tes émotions pour être la plus efficace et incisive. Profites de ce moment où tu es acculée face à la mort pour apprendre."
Morgane sentait effectivement que chacun de ses gestes étaient à calculer, à doser. Son énergie fondait comme neige au soleil. Il lui fallait optimiser ses coups, ajuster chaque frappe ou parade pour limiter ses efforts, et peut être, trouver une issue au combat.
Mais le combat durait...
Ses muscles se tétanisaient, ses forces la quittaient en même temps que le sang à travers la blessure. Parfois elle fermait les yeux. Il lui était impossible de se concentrer. Son épée commençait à balayer l'air maladroitement. Elle chuta.
Toute tâchée de sang et de sueur, Morgane leva les yeux devant sa propre armure qui la menaçait. L'armure et l'ombre qui l'habitait s'approchèrent, l'arme en main. Le coup partit avec force à la verticale, tapant Morgane à la tête. Le chaos... La mort...
Les souvenirs, les cauchemards affluaient. Tous ceux qui avaient trépassés par elle, tous ceux qu'elles avaient rencontrés. Tous ces morts qui sont revenus la hanter. Elle était à leur mercie. Dans un énorme vacarme, sous une tempête, elle luttait contre eux, habillée de sa toge ensanglantée. Elle les fuyait, ils la rattrappaient, la chassaient comme une bête de chasse. Elle courait dans les abîmes, au plus profond de l'obscurité pour se cacher. Elle glissait, aspirée par le néant...
Plus rien... Le froid... Le silence...
Une petite lumière apparut. Elle venait pourtant de fermer les yeux. Elle les ouvrit. La lumière s'agrandissait, elle lui faisait mal. La vue se transforma. Elle était sur sa paillasse, dans sa toge, près de Cassandre, là où elle s'était endormie. Le soleil apparaissait à l'horizon et éclairait à la fois la cité et la forêt.
Une douleur la surprit violemment lorsqu'elle voulut se relever. Sa toge était en sang et tâchée de bois et de terre. Lorsqu'elle tira le vêtement pour regarder, une marque indiquait clairement qu'elle avait été touchée au ventre, comme... dans son rêve. Elle tourna la tête et regarda son armure, qui semblait ne pas avoir bouger depuis la veille. Seule son épée suintait d'un sang encore frais. Dans sa tête, une voix qu'elle connaissait lui parlait.
"Retiens cette leçon. Retiens toutes les leçons que je t'offre..." | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: L'ascension {partie MDA} Dim 18 Nov - 17:42 | |
| "Celà fait plusieurs semaines que tu te bats avec plus acharnement... Tu comptes toujours me battre ?"
"Plus que jamais. Tu es un parasite. J'ai appris ce que je voulais, maintenant, je n'ai plus de besoin de toi."
"Te voilà bien prétentieuse. Je te rappelle que tu ne m'as jamais vaincu. Tes mouvements et gestes sont devenus plus incisifs et efficaces c'est certain. Mais je te vois mal arriver à ne serait ce m'effleurer."
"J'y arriverai. Je te signale que tu as également du mal à prendre le dessus, mis à part ta raillerie. J'ai des projets qui ne te concernent plus. Ils nécessitent autre chose que le maniement des armes, mais des aptitudes humaines qui sont forcément hors de tes connaissances."
"Crois tu ? Je lis en toi comme dans un livre, je suis toi ! Je sais très bien que tu comptes créer une guilde de mercenaires. Pour ça, tu te débrouilleras. N'oublies pas que la prestance que tu mets en avant pour te faire une certaine publicité, tu l'as tirée avec mon enseignement."
Alors que l'ombre et Morgane échangeaient leurs coups, en mélangeant vitesse, précision et puissance. Chacun analysait l'autre pour y trouver la faille. Morgane n'avait jamais été aussi près de réussir ce combat qu'elle remettait tous les soirs. Dans sa tête quelque chose avait changé. Sa volonté de vaincre était à son comble, et ce sans diminuer sa manière de combattre.
Lors du dernier échange, l'Ombre fut prise de doute et fit un bond en arrière pour reprendre ses appuis et se préparer et reprendre le combat.
"Tu recules ? Te voilà pour la première fois dominée. Si tu veux m'apprendre quelque chose, c'est ton dernier instant !"
"Effectivement, je pense que maintenant tu possèdes une technique assez affutée pour vaincre n'importe quel adversaire. Sauf un peut être encore..."
"Dis moi lequel !"
L'Ombre prit de la couleur. Tout d'abord un ensemble de rouge pourpre, comme si du sang coulait depuis a tête et se répartissait sur l'ensemble de son corps. Les petites formes se dessinèrent peu à peu et prirent leur propre couleur. Le visage de l'Ombre devint soudain familier. Morgane écarquillât les yeux et fut prise de stupeur.
"Non ça tu ne peux pas !"
Deux Morgane se regardaient droits dans les yeux, toutes les deux aussi déterminées à gagner cette partie. La tension par l'enjeu était à son comble. Les mains se crispèrent sur les katanas, et les placèrent à l'horizontal, en direction de l'adversaire. Les deux guerrières prirent position pour l'attaque, fléchissant les jambes pour mieux bondir.
"Garagos veut une vraie guerrière prête à tout. Montres moi si tu en es digne."
Avec synchronisation, les deux guerrières rouges de sang s'élancèrent en lâchant leur cri de guerre. Quelle différence allait faire gagner l'une ou l'autre ? | |
| | | Galou
Nombre de messages : 125 Date d'inscription : 08/05/2007
| Sujet: Re: Validé, évolutif MdA][BG] Morgane Dim 18 Nov - 17:54 | |
| [HRP]
Je pense avoir fait le tour du personnage pour indiquer son évolution vers la maitrise de l'arme. S'il y a des points que vous souhaitez que je développe faites le moi savoir. Je garde mon BG ouvert pour d'autres chapitres... (le côté mystique de l'Ombre par exemple)
Si c'est accepté et validé, je me lancerai dans la création de la guilde des mercenaires qui n'en est qu'à l'ébauche pour l'instant (déjà amorcée en RP sur le module et en attente d'évolution par la requête que je vous ai envoyée).
Merci d'avance pour vos réponses (DMs ou PJs sont les bienvenues)
[/HRP] | |
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| | | | Validé, évolutif MdA][BG] Morgane | |
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