Compte : _gm4n
Nom et Prénom du personnage : Narcisse Darken
Sexe : Féminin
Race : Humain
Age : 23 ans
Alignement : ***
Religion : ***
Classe(s) et nombre de lvls (prévus) : Moine et possible classe de prestige par la suite.
Arme de prédilection : Pieds/poings/déhanché, occasionnellement un joli sourire.
Caractéristiques : FO: 10
DEX : 16
CONST : 12
INT : 14
SAG : 14
CHAR : 12
Trait de Caractère : Décidée, incisive parfois dans ses propos en publique, il reste qu’elle apprécie les moments de solitude comme l’échappatoire dont elle a besoin pour ne pas suffoquer.
Volontaire et engagée avec ceux qu’elle apprécie, la parole donnée reste une valeur d’importance comme une marque d’orgueil qui dicte sa conduite.
Faussement indolente parfois, un brin mutine elle peut tour à tour paraître, jouer, apprécier séduire, et rechercher l’authenticité et la rigueur dans ses relations. Un caractère ambivalent, fluctuant, lié à ses humeurs, lesquelles s’avèrent particulièrement versatiles…
Note : fait parfois état d’irascibilité et s’emporte aisément face à une impasse, pouvant aller jusqu'à un usage sans retenue de violence (Don naturel : « Sal caractère dans l’adversité »).
Description physique : Démarche souple et élancée, bustier de tulle moiré, diaphane, centré et ample sarouel en jute sombre. Sa peau bistrée, son regard noir rehaussé au Khôl, font écho à de lointaines peuplades au sud de Faerûn.
Son visage tanné, porte les stigmates d’une enfance rude, son grand regard noir celui du reflet d’une vie qui semble avoir vécu plus que son âge ne le laisse supposer.
De discrets tatouages au henné viennent aux poignets et sous les yeux souligner une légère marque de coquetterie.
Spécial : Allergie prononcée, relative au pistil de certains végétaux («*éternue* Maudite saison… *éternue* Maudites fleurs … *renifle*»)
Histoire :Je me souviens.
Le désert, l'air sec et venteux, la chaleur étouffante de mes terres, cette montagne noir, isolée, dressée comme un mirage sur l'horizon brûlé.
Je me souviens de mes frères, fiers Mamlouks, flanqué comme des centaines de rocs perdus dans cette immensité désertique, leurs regards lancés au sommet de ce qui allait devenir le lieu de notre salut... ou de notre tombeau.
Nous étions tous venu l'écouter et apprendre.
Lui, le vieux père, le šayr al-jabal, le sage de la montagne.
Nous étions des centaines; il n'en garda qu’une poignet.
Ici, il n'était question que de hardes et de sueur, souffrances et obstination.
Nul fard ni luxe, seulement l'odeur âcre de la transpiration répandue sur la pierre des cavités creusées dans la roche, seulement le souffle court et haletant des derniers frères qui partageaient maintenant mon existence.
Soumise, je savourais alors la rudesse de ma nouvelle vie, guidée par la parole impérieuse de ce vieil homme qui peu à peu me façonnait.
Nous étions venus en novices.
Les rares d'entre nous qui survivraient, partiraient en combattants.
***
Aux entrainements physiques continus, les prières et méditations se succédaient, toutes les quatre heures. Nourrir l’âme autant que le corps était nécessaire pour qui voulait survivre.
Mon corps était meurtri, brûlé, sal, je ne pesais pas plus lourd qu’un fétu de paille à cause des jeun répétés et ma conscience s’émoussait à mesure des veillées méditatives et du manque constant de sommeil.
Aussi les parfums des braseros d’huiles et d’encens m’enivraient littéralement. A défaut de nourriture j’inhalais leurs essences envoutantes comme la purge dont j’avais besoin pour tenir.
A la fin de notre apprentissage, nous n’étions plus alors que trois disciples.
Tout n’avait été que conditionnement, formatage, efforts et don de soit sous l’œil et la parole du vieux šayr. Des heures à écouter les dogmes, des jours à les prier, des années à les comprendre et finalement les appliquer.
***
Je frappais d'un coup direct au plexus.
La sentinelle se courba, le souffle coupé.
J’apercevais l'expression tétanisée de son regard qui fixait le sol, glacé autant par la surprise que par la peur.
Je mettais fin à son tourment en plongeant mon poignard dans sa trachée.
Le tout n'avait durée que trois battements de cœur.
J’observais alentours.
La nuit était sombre, propice, la lune voilée.
J'accomplissais ce soir mon 'gant', l'épreuve qui devait sceller ma relation avec le šayr al-jabal.
La ville était endormie et seul l’appel envoutant du Müezzin venait rompre la quiétude des ruelles.
Du haut de son minaret, il incitait à la prière et déjà les rares noctambules se pressaient au sol, front contre terre, leurs litanies rythmées par les coups fervents qu’ils s’infligeaient sur la poitrine en signe de pénitence.
Je me pressais à la faveur de cette opportunité, sans détacher mon regard de l’objectif final.
Ce soir je donnais encore de nombreuses fois la mort, signant dans l’ombre et le sang le pacte qui un jour m’offrirait les voies de ma propre élévation.